Unité Infiltrations guidées

Une infiltration guidée consiste a déposer à travers une piqure un médicament dans un endroit très précis  en s’aidant d’un moyen de contrôle pour atteindre la cible choisie.

Le guidage est fait soit par scopie, soit par échographie, soit par scanner, parfois par IRM.

C’est dire que le radiologiste est le plus à même à réaliser ce type de procédure puisqu’il utilise pluri-quotidiennement ces moyens d’imagerie.

R : Les infiltrations sont réalisées soit dans le canal rachidien (espace épidural) soit dans les articulations postérieures, soit dans le disque intervertébral.

En fonction des signes cliniques(type de douleur) et des résultats de  votre imagerie (scanner mais surtout IRM le médecin qui prescrit l’infiltration et le radiologue choisiront quel type d’infiltration sera le plus efficace pour soulager vos douleurs.

R : Vous êtes allongé le plus souvent sur le ventre (pour une infiltration  rachidienne lombaire)ou sur le dos (pour une infiltration cervicale) sur une table d’examen bien confortablement .

Le radiologue procède  à une désinfection soigneuse de la région, puis fait une première piqure d’anesthésie avec de la Xylocaïne sur tout le trajet de la zone à atteindre.

Quelques  minutes après l’anesthésie, sur le trajet anesthésie le radiologue guide l’aiguille en s’aidant de la scopie ou du scanner pour atteindre la cible et déposer le médicament exactement à endroit désiré.

Juste avant l’injection du médicament on injecte quelques cc de produit de contraste pour bien s’assurer de la bonne position de l’aiguille dans la zone ciblée.

Le seuil douloureux est très diffèrent d’une personne à l’autre.
Nous pratiquons systématiquement une anesthésie locale avant.
Les personnes anxieuses sont parfois prémédiquées (ATARAX).
Certaines infiltrations rachidiennes peuvent reproduire votre douleur spontanée et de façon transitoire est souvent un gage de réussite de l’infiltration.

Il s’ agit le plus souvent d’un dérivé cortisoné (Hydrocortancyl, Diprosténe, Dexaméthasone)

R : Quasiment de la même façon :

Un temps de désinfection, un temps d’anesthésie, un temps d’injection sous guidage.

Pour les articulations périphériques certains préfèrent utiliser l’échographie (qui a l’avantage de ne pas délivrer de rayon X).
En réalité il faut laisser le choix du dispositif de guidage au radiologue, c’est-à-dire celle avec lequel il a le plus l’habitude.

En plus des dérivés cortisonés, on peut injecter en association un dérivé d’acide hyaluronique qui protège le cartilage articulaire.

Enfin on peut injecter du plasma riche en plaquettes (PRP) dans des indications très précises

R : Votre médecin (médecin généraliste, rhumatologue, médecin du sport ou de réeducation fonctionnelle) ou votre orthopédiste sont les plus qualifiés pour prescrire une infiltration car connaissent votre dossier et vous ont examinés.

Votre radiologue est également qualifié pour vous proposer une infiltration au décours d’un examen de scanner ou d’IRM.

R : Aucun geste n’est anodin, le risque « 0 » n’existe pas.

Une infiltration réalisée doit faire l’objet d’une explication détaillée au patient (par le médecin prescripteur le plus souvent ou sinon par une consultation préalable par le radiologue qui expliquera précisément et honnêtement le risque bénéfice /risque au patient).

R : l’infection, rarissime en observant les règles d’asepsie strictes.

Des risques graves sont décrits pour les infiltrations rachidiennes (paraplégie) mais sont rarissimes (7cas sur 1 million d’infiltrations soit 0.0007%)

Risque hémorragique : on le prévient en évitant de réaliser des infiltrations chez des personnes sous traitement fluidifiant le sang (anticoagulants ou antiagrégant plaquettaires type Aspégic)

R : Ce n’est pas tant le nombre d’infiltration qui compte mais le bien fondé de réaliser ou pas une infiltration.

Par exemple pour la colonne vertébrale on ne dépasse pas trois infiltrations sur une période de 1à 2 mois.
Si le patient a toujours mal au bout de la troisième infiltration en faire une supplémentaire n’a aucun intérêt.
Par contre si il y a une récurrence de la douleur au bout d’un an il n’y a aucun danger à refaire un triplé d’infiltration.

R : Il faut observer le repos de 1 à 2 jours, éviter de faire du sport intensif, et consulter son médecin au bout de 15 jours pour statuer.

Il faut éviter les trajets longs en voiture pendant 1 semaine.